26 novembre 2020
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Yann Rivière, « L’incarcération dans la Rome antique », Socio, ID : 10.4000/socio.10411
Le mot « prison » appliqué aux réalités carcérales de l’Antiquité romaine est trompeur, voire anachronique. Lieu d’exécution (par abandon ou strangulation) à l’origine, le cachot a toujours revêtu ensuite une fonction préventive pour la détention de prévenus ou de condamnés dans l’attente d’une exécution. En pleine époque impériale, les Actes des martyrs en témoignent à l’occasion des persécutions contre les chrétiens. Par ailleurs les peines qui impliquaient un enfermement ou un enchaînement étaient toujours associées à l’exécution d’un travail (mines, carrières, travaux forcés…) qui renvoyait les condamnés d’origine libre au sort réservé aux esclaves, soit pour une durée déterminée, soit à perpétuité.