6 novembre 2015
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Veena Das et al., « Social sciences and public debates: The case of India », Socio, ID : 10.4000/socio.1915
Cet article s’intéresse à un champ spécifique de la recherche universitaire en Inde (sur la démocratie et la dépossession, sur le mythe, sur l’histoire et l’historiographie) afin de comprendre comment les préoccupations nationales publiques continuent à structurer la production et la réception de la connaissance anthropologique/sociologique au sein d’un monde universitaire pluricentrique. Nous soutenons que, en dépit du fait que les lieux d’énonciation affectent aussi bien les processus de production de la connaissance que de consommation de cette dernière, les flux mondiaux de ressources et d’idées ne se traduisent pas en une simple relation d’hégémonie, entre, d’un côté, les centres métropolitains et, de l’autre, les prétendues périphéries régionales. En effet, malgré l’asymétrie des ressources, la recherche anthropologique et sociologique aux États-Unis et en Europe n’a en définitive pas tant pesé sur la définition des programmes de recherche indiens sur l’Inde. L’une des raisons principales à la résonance de la théorie sociale en Inde et à l’étranger est, selon nous, à trouver dans le fait que les chercheurs indiens qui dialoguent avec la théorie sociale occidentale, loin de se contenter d’appliquer des concepts importés dans le contexte indien, contribuent directement et activement à la théorie sociale.