Pour une analyse symétrique des illustrations de science et de science-fiction

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8 janvier 2020

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Pierre Lagrange, « Pour une analyse symétrique des illustrations de science et de science-fiction », Socio, ID : 10.4000/socio.7783


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À partir de la célèbre scène de Vingt mille lieues sous les mers (Jules Verne, 1869-1871), dans laquelle un calmar géant surgit face à la baie vitrée du Nautilus, au moment même où les héros sont en train de débattre de son existence, cet article propose de s’interroger sur une contradiction du discours sur les images en science. Le roman populaire et la vulgarisation scientifique ne cessent de construire des images de scientifiques qui regardent la réalité directement, comme les héros de Jules Verne, images qui illustrent un double discours sur les sciences et sur les cultures populaires : alors que les scientifiques regardent la nature en face parce qu’ils auraient su s’affranchir des « ombres de la caverne », et de l’influence des images précisément, les non-scientifiques prendraient un grand risque à faire de même car ils sont susceptibles d’être influencés par ces images de roman populaire et d’imaginer toutes sortes de choses qui n’existent pas. Cet article essaie de montrer que ces images gagnent à être étudiées autrement en n’oubliant pas une partie du temps qu’il s’agit précisément d’images et en construisant une analyse symétrique qui traite les images scientifiques et ces images « populaires » dans les mêmes termes. Cela permet de sortir de l’opposition entre pensée scientifique et croyance populaire pour décrire comment les images déploient à la fois le savoir scientifique et un discours public sur les sciences.

Beginning with the famous scene in Jules Verne’s Twenty Thousand Leagues under the Sea (1869–71) in which a giant squid appears facing the large window of the Nautilus, just as the heroes were discussing its possible existence, this article is an attempt to question a contradiction in the discourse on the images in science. The popular novel and the scientific vulgarisation are constantly constructing images of scientists who are looking directly at reality, like the heroes in Jules Verne, images which illustrate a two-fold discourse on the sciences and on popular culture. Whereas the scientists are looking directly at nature precisely because they are capable of going beyond the ‘shadows in the cave’ and the influence of images, those who are not scientists would take a great risk if they were to do the same precisely because they may well be influenced by these popular novel images and might imagine all sorts of things which do not exist. This article attempts to demonstrate that these images gain by being analysed in other terms while at the same time bearing in mind that it is precisely a question of images and by constructing a symmetrical analysis which deals with the scientific images and these “popular” images in the same terms. This enables us to move away from the opposition between scientific thought and popular beliefs to describe how the images display both scientific knowledge and public discourse on the sciences.

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