Quelle gouvernance pour un numérique sobre ?

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2 avril 2024

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Valérie Deruelle et al., « Quelle gouvernance pour un numérique sobre ? », SociologieS, ID : 10.4000/sociologies.22859


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Face à l’impératif de réduire les empreintes des activités humaines, les incitations à pratiquer la sobriété se multiplient, notamment dans le secteur du numérique. Pourtant, en appeler, de façon indiscriminée, à la sobriété individuelle se révèle inapproprié – les usages individuels ne représentant qu’une faible part des empreintes –, ignore l’inégale distribution des responsabilités en matière d’empreintes, néglige l’importance des impacts sociétaux du numérique, et risque d’aggraver les inégalités ou d’en créer de nouvelles. Pour réduire durablement les empreintes du numérique, nous suggérons que la gouvernance du système sociotechnique soit assurée par la délibération entre des pouvoirs publics soucieux de réguler les acteurs du marché, des collectifs altruistes de citoyens, soucieux de définir leurs propres besoins, et les entreprises du numérique dans lesquelles les citoyens et les travailleurs auraient le même poids décisionnel que les actionnaires.

Faced with the need to reduce the footprint of human activities, incentives to practise sobriety are multiplying, particularly in the digital sector. However, an indiscriminate appeal to individual sobriety is inappropriate, because: individual uses account for only a small proportion of the footprint; it ignores the unequal distribution of responsibilities in terms of footprints; it neglects the importance of the societal impacts of digital technology; and it runs the risk of exacerbating inequalities or creating new ones. To reduce digital footprints in the long term, we suggest that the governance of the socio-technical system should be ensured by deliberation between: public authorities determined to regulate market players; altruistic collectives of citizens able to define their own needs; and digital companies in which citizens and workers would have the same decision-making weight as shareholders.

Ante la necesidad de reducir la huella de las actividades humanas, los incentivos para practicar la sobriedad se multiplican, en particular en el sector digital. Sin embargo, un llamamiento indiscriminado a la sobriedad individual es inadecuado, ya que los usos individuales sólo representan una pequeña proporción de la huella; ignora la desigual distribución de responsabilidades en términos de huellas; descuida la importancia de los impactos sociales de la tecnología digital; y corre el riesgo de exacerbar las desigualdades o crear otras nuevas. Para reducir las huellas digitales a largo plazo, sugerimos que la gobernanza del sistema sociotécnico se garantice mediante la deliberación entre: autoridades públicas ansiosas por regular a los agentes del mercado; colectivos altruistas de ciudadanos ansiosos por definir sus propias necesidades; y empresas digitales en las que los ciudadanos y los trabajadores tengan el mismo peso decisorio que los accionistas.

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