23 janvier 2024
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Laetitia Gonon, « Formes passives et effraction dans l’intime (Armance, Le Rouge et le Noir, La Chartreuse de Parme) », Revue Stendhal, ID : 10.4000/stendhal.369
Cet article étudie les formes de phrases passives qui expriment la surprise : celle qui survient devant un événement inattendu (être surpris/étonné de/par), et celle que les personnages ressentent lorsque le réel fait irruption dans leur vie intérieure (être interrompu par, être vu, être deviné…). La surprise s’y conjugue à l’expression du haut degré, et la vie intérieure des personnages est narrativisée par la forme passive, qui fait d’eux, le point d’entrée dans le réel romanesque : ce qui est perçu est perçu par eux, comme les causes et les conséquences de leur trouble. Aspirant au secret ou à la solitude, les héros stendhaliens en sont souvent détournés par le regard d’autrui, qui les interrompt, les surprend, les reconnaît.