13 mars 2013
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Agnès Blasselle, « Imaginaire et patrimoine dans la recomposition des territoires du quotidien en Chine. L’exemple des maisons de thé de Chengdu (Sichuan) », Strates, ID : 10.4000/strates.6742
À l’heure où la Chine connaît de rapides mutations urbaines et sociales, la ville de Chengdu fournit un terrain d’étude privilégié pour la compréhension des nouveaux modes de loisirs et de leur relation aux territoires du quotidien. Les maisons de thé à Chengdu, lieux de sociabilité centraux tout au long du XXe siècle, voient aujourd’hui leur existence menacée par les reconfigurations urbaines, et la modernisation a laissé place à de nouvelles formes de lieux de loisirs que certains définissent comme des maisons de thé quand d’autres déjà sonnent le glas de leur disparition. De leur confrontation avec le tourisme de masse, la société de consommation et la concurrence des cafés, bars et karaokés, résultent de multiples évolutions des formes et des pratiques : installation dans des immeubles, morcellement de l’espace intérieur, diversification des activités. Elles sont la manifestation d’une polarisation sociale croissante, d’une « folklorisation » de la culture populaire et d’une perte d’importance des lieux de quartier et de proximité, au profit de lieux déterritorialisés, situés en ville ou en périphérie.