Les contes pour enfants de Evguény Schwartz : buts et procédés de la réécriture

Fiche du document

Date

27 juin 2014

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Strenae

Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2109-9081

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Anatoly Tokmakov, « Les contes pour enfants de Evguény Schwartz : buts et procédés de la réécriture », Strenae, ID : 10.4000/strenae.1311


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Sous le pouvoir soviétique, particulièrement au début de son existence, la situation du conte en URSS est ambiguë. D’une part, le merveilleux est toléré car il correspond à l’ambiance mythomane de l’époque, d’autre part, on exige des auteurs un rapport avec la réalité qui, une fois établi, satisfait rarement les critiques. Toute référence au monde réel est considérée comme suspecte. Sur cette toile de fond, Evguény Schwartz, auteur dramatique soviétique (1896-1958), entreprend un travail de réécriture des contes d’Andersen et de Perrault pour le théâtre. L’auteur revisite les sujets d’autrui qui entrent dans ses pièces par une série de détails, de circonstances, de personnages reconnaissables, de citations réactualisées. Lors de ce processus de réécriture, qui est à la fois celui de décanonisation du genre du conte, ce dernier s’adapte à un nouveau contexte soviétique, alors que le texte réécrit se charge des significations antérieures en même temps que de la signification présente. Grâce à cela, le rapport entre le sujet d’emprunt et sa transformation par Schwartz est souple, la perception de l’œuvre enclenche un mécanisme de comparaison. Les héros évoluent dans le champ d’attraction de deux sujets et de leurs espaces culturels respectifs. Švarc élabore ainsi une dramaturgie ouverte et protéiforme qui parlera également à un public adulte. Quels sont les axes de transformation que subissent les textes existants ? Quelles modifications Schwartz apporte-t-il dans le genre du conte, le sujet raconté, le langage ? Nous proposons de le voir à l’exemple de deux réécritures réalisées par Schwartz exclusivement pour un public d’enfants : Le Chaperon rouge (1937) et La Reine des neiges (1938).

Under Soviet power, especially at the beginning of its establishment, storytelling in the USSR was an ambiguous matter. On one hand, fantasy was tolerated because it corresponded to the mythomaniac atmosphere of the time; on the other, authors were required to maintain a relationship with reality, which, once established, rarely satisfied critics. Any reference to the real world was considered suspect. Against this background, Yevgeny Schwartz, a Soviet playwright (1896-1958), undertook the rewriting of Andersen's and Perrault's fairy tales for theater. The author revisited other people’s subjects, bringing them alive in his plays through a series of details, circumstances, recognizable characters, and updated quotes. During this rewriting process, which was also a process of de-canonizing the storytelling genre by adapting it to a new Soviet context, the rewritten text came to bear its present meanings along the previous ones. Thanks to this, the relationship between the borrowed subject and its transformed state is a flexible one; viewing the work triggers comparisons. The heroes operate in a magnetic field in relation to doubled subjects and both respective cultural spaces. In this way, Švarc developed an open and versatile dramaturgy that would also speak to an adult audience. On what axes of transformation do the existing texts turn? What changes does Schwartz make in the fairytale genre, the subject matter, the language? This article offers as example two rewrites made by Schwartz exclusively for a children's audience: Red Riding Hood (1937) and The Snow Queen (1938).

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en