3 décembre 2021
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Sophie Gobert, « Nombres et littérature jeunesse : formes de narration et usages des nombres », Strenae, ID : 10.4000/strenae.8959
L’article s’intéresse aux livres de littérature jeunesse, parus en France au xxe et xxie siècles, se liant aux nombres avec l’intention implicite ou explicite d’initier leurs lecteurs à quelques savoirs, pratiques ou mystères jalonnant l’univers des entiers naturels. L’étude vise à problématiser l’expérience esthétique dans le développement des connaissances et le rôle de l’imagination dans l’initiation aux nombres. Le cadre de la transposition de savoirs outillée par la sémiotique peircienne, développé par le didacticien des mathématiques François Conne, permet d’appréhender les nombres comme relations, liés par leurs chaines sémiotiques, et non comme objets dans une approche ontologique ou comme concepts dans une approche mathématique. Ce positionnement permet d’expliciter les nécessités relatives aux descriptions des articulations entre nombres et littérature jeunesse, nécessités restituées dans ce texte, à partir des consultations effectuées pour la plupart dans les archives du Fonds Bermond-Boquié de littérature jeunesse. Dans la première partie j’explicite les frontières relatives à l’ensemble des livres concernés par mon étude, en examinant les corpus et recherches francophones et en montrant en quoi j’ai été amenée à élargir ou à restreindre le champ d’investigation. La seconde partie est consacrée à l’explicitation du descripteur formes de narration, en distinguant les formes récit, exposition et une forme mixte appelée récimagier recouvrant un ensemble important et spécifique de productions littéraires autour des nombres. La troisième partie focalise l’attention sur le descripteur usages des nombres à partir des jeux sémiotiques déployés par les auteurs et illustrateurs, j’y précise les usages Quantifications, Mesurages, Numérotations, Graphismes et Langages. L’article se conclut sur les perspectives offertes à la recherche par une telle catégorisation et l’existence d’une base de données afférente.