25 mars 2015
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Rita Dolce, « Equids as Luxury Gifts at the Centre of Interregional Economic Dynamics in the Archaic Urban Cultures of the Ancient Near East », Syria, ID : 10.4000/syria.2664
Quelques textes du IIIe millénaire provenant de Syrie (Ebla, Nagar, Nabada) renseignent sur le rôle des équidés dans les échanges commerciaux entre les principaux royaumes de la région, notamment sur une espèce que les textes ont longtemps suggéré d’interpréter comme une race hybride. Cette donnée philologique a été confirmée par des analyses archéozoologiques récentes et on a ainsi établi de façon définitive la nature hybride du « kunga », fréquent dans les documents de l’Archive royal d’Ebla proto-syrienne et utilisé pour les chariots des souverains et des élites. La documentation archéologique et les représentations d’autres sites syriens, en particulier de Nagar et Urkesh, où l’image du kunga sur des sceaux royaux en souligne la valeur royale et symbolique, sont aussi présentées ici. La nécropole des équidés de Marra-Tuba et la présence de chars dans les sépultures des élites d’Ebla, mentionnées dans les textes, suggèrent que ces équidés constituent une marque de prestige pour leurs propriétaires encore après leur mort ; les kunga, en raison de leur dimension symbolique, ont probablement circulé aussi en Mésopotamie à l’époque protodynastique, et l’on propose de les reconnaître dans les ossements animaux de la nécropole Y de Kish et dans l’équidé reposant sur l’anneau de rêne d’un tombeau du cimetière royal d’Ur.