14 mars 2017
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Pierre-Louis Gatier, « Géographie mythologique de l’Oronte dans l’Antiquité », Syria, ID : 10.4000/syria.5154
Dans l’Antiquité gréco-romaine, l’Oronte reçoit plusieurs noms différents, qui correspondent, selon les sections de son cours, à des caractères et des mythes distincts. Les Grecs ont transcrit le nom sémitique d’Oronte et adapté le mythe syrien du combat du grand dieu de la montagne avec le monstre de la mer, devenu un serpent. L’Oronte se nomme alors Dragon, Ophitès et Typhon dans la région d’Antioche. Mais les Grecs ont aussi importé leur imaginaire. À Apamée, l’Oronte, s’il est un fleuve de Bel, un Bélus, est aussi un Axios, comme le fleuve macédonien du même nom. L’Oronte est comparé superficiellement au Marsyas dans la première partie de son cours, mais il est fortement assimilé à l’Alphée arcadien dans la région d’Antioche. La capitale syrienne affiche ainsi la pureté de son identité grecque, alors qu’Apamée insiste sur son caractère macédonien. À l’époque impériale, l’Oronte semble s’identifier totalement à Antioche, comme le montre la diffusion de l’image de sa Tyché, personnification de la cité accompagnée de la représentation du fleuve en jeune nageur.