5 août 2015
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Désirée Schyns, « Témoignage direct et témoignage des traces. », Témoigner. Entre histoire et mémoire, ID : 10.4000/temoigner.1357
Cet article traite de l’exploration des discours sur l’évocation d’une mémoire douloureuse dans deux témoignages et dans une fiction. Quelle est la différence entre le témoignage et la fiction quand il s’agit de mémoire traumatisante ? Il s’agit de textes sur la persécution des Juifs à Paris pendant l’Occupation. D’abord, l’auteure évoque l’autobiographie Rue Ordener rue Labat de la philosophe Sarah Kofman, qui a consigné dans les années 1990 ses souvenirs des événements de l’Occupation et sa période de clandestinité ; ensuite la fiction Dora Bruder de Patrick Modiano, qui écrit à partir de la « mémoire de seconde main » sur la fugue d’une jeune fille juive, dont il suit l’errance dans Paris pendant les razzias qui auront finalement raison d’elle ; et en dernier lieu le journal d’Hélène Berr, écrit « sur le vif » entre 1942 et 1944. Quel est l’effet du décalage temporel qui marque les trois documents ? Expriment-ils un « désir de futur » et quelle transmission mémorielle assurent-ils ?