24 janvier 2022
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von Fransecky Tanja, « In memoriam: Nelly Sturm-Klein (1924‑2017) en haar verzet binnen de Duitse communistische groep Travail allemand », Témoigner. Entre histoire et mémoire, ID : 10.4000/temoigner.7407
Nelly Klein, âgée de treize ans, fuit Vienne avec ses parents, Elisabeth et Koloman Klein à la fin de l’été 1939, pour gagner la Belgique. À peine un an plus tard, le 10 mai 1940, la Wehrmacht les y rattrape. S’ensuit alors pour Koloman Klein une odyssée de près de deux ans, qui le conduit d’abord dans les camps d’internement de la zone (encore) inoccupée par la Wehrmacht dans le sud de la France : Saint-Cyprien, Gurs, Les Milles. Il est finalement déporté à Auschwitz le 17 août 1942, au départ de la gare de Drancy-Le Bourget. Ses proches n’entendront plus jamais parler de lui à partir de sa déportation dans le sud de la France. Nelly et sa mère se fondent dans la clandestinité comme aides ménagères. À l’automne 1942, Nelly travaille chez un couple très âgé à l’ouest de Bruxelles. Alors qu’elle nettoie la façade carrelée de la maison au balai-brosse, Judith Fürst, une amie de l’ancien groupe de jeunes du Comité juif, passe par là et lui demande : « Tu n’en as pas assez de frotter le carrelage des riches ? […] Tu ne préférerais pas travailler pour nous dans la Résistance ? » Le groupe de résistants pour lequel recrute Judith Fürst s’appelle Travail allemand (TA). Une des formes de résistance est effectuée exclusivement par de jeunes femmes : le Mädelarbeit ou Soldatenarbeit. Celles-ci doivent séduire les soldats de la Wehrmacht stationnés en Belgique. Le but est la subversion de la force armée et l’espionnage militaire.