7 décembre 2022
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Geneviève Gilson, « Exils en Méditerranée. Jean Malaquais, un apatride réfugié à Marseille », Témoigner. Entre histoire et mémoire, ID : 10.4000/temoigner.9319
LIVRE. Je vous emmène à nouveau à Marseille*, cette fois en 1942, avant l’invasion par les Allemands de la zone non occupée. La grande ville portuaire du Sud déborde de réfugiés, fuyant la guerre et les crimes des totalitarismes : des intellectuels et des artistes antifascistes, des opposants de gauche, des réfugiés hostiles au régime hitlérien, des apatrides au rang desquels Jean Malaquais. On y trouve aussi les inévitables délateurs, des lâches, les autorités collaborationnistes, des fascistes, des voyous de la trop célèbre pègre marseillaise dont certains deviendront des bourreaux à la solde de la Gestapo. Planète sans visa, écrit entre 1942-1947 par Jean Malaquais, en exil, décrit la France de la « molle et gluante équivoque » pétainiste, selon l’implacable formule de Georges Bernanos. Ce grand roman polyphonique recrée une fresque impressionnante de l’exil, de l’Occupation et de la Résistance. Avant de vous présenter ce chef-d’œuvre, je me dois de vous parler de son auteur dont la vie est en soi un roman.(*) Geneviève Gilson, « Exils et méditerranée 1940 », Témoigner. Entre histoire et mémoire n° 130, avril 2020, p. 26-31, https://journals.openedition.org/temoigner/8885.