Gérer l’urgence de la disparition du vivant : les contradictions temporelles de l’action publique

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4 avril 2019

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Clémence Guimont, « Gérer l’urgence de la disparition du vivant : les contradictions temporelles de l’action publique », Temporalités, ID : 10.4000/temporalites.5315


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Résumé Fr En Es

Les temporalités de l’action publique n’intègrent pas actuellement les temporalités propres au vivant, dans un contexte préoccupant de crise écologique. Au travers de l’étude des politiques territoriales de biodiversité du Nord-Pas-de-Calais (aujourd’hui Hauts-de-France), nous analysons ici ces contradictions temporelles. L’action publique demeure en effet dans une perspective anthropocentrée qui détermine la finalité et les moyens des politiques de biodiversité à partir de contraintes politiques et économiques propres aux sociétés. Elle reflète ainsi une perspective linéaire du temps avec des objectifs de résultats court-termistes, notamment liés au développement du New Public Management, à la politique par objectifs et à la contrainte de résultats quantifiables sur le vivant. À l’inverse, le vivant se pense au travers du temps évolutif et indéterminé propre aux écosystèmes. Les pressions anthropiques – artificialisation des sols, pollutions, fragmentation du territoire, changement climatique, etc. - menacent toutefois aujourd’hui sa pérennité car elles provoquent une accélération de la disparition irréversible d’espèces et la fragilisation des écosystèmes. Cet article appelle à une convergence des temporalités de l’action publique et de la biodiversité, qui pourrait se penser au travers d’un futur écocentré.

In the present, anxiety-ridden context of ecological crisis, public action and public policies still do not include the temporalities proper to biodiversity. We analyze the temporal contradictions contained in the territorial policies for biodiversity implemented in the Hauts-de-France Region. Public action remains prey to an anthropocentric outlook which influences the aims and means of biodiversity policies due to existing political and economic constraints. This reflects a linear, short-term vision of time linked to the goals policies of New Public Management looking to obtain quantifiable results. On the contrary, biodiversity possesses the fluctuating and indeterminate temporality proper to ecosystems. Anthropic pressures – artificialization of the soil, pollution, the fragmentation of territories, climate change, etc. – threaten biodiversity maintenance and favor an irreversibly accelerated disappearance of species and ecosystems. Ecological irreversibility leads to a convergence between the temporality of public action and the temporality of biodiversity, in an eco-centric future.

En un contexto preocupante de crisis ecológica, las políticas y acciones públicas siguen sin integrar las temporalidades propias de la vida. A través del estudio de políticas territoriales de biodiversidad en la región Nord-Pas-de-Calais (hoy Hauts-de-France), analizamos estas contradicciones temporales. La acción pública se mantiene en una perspectiva antropocéntrica que determina la finalidad y los medios de las políticas de biodiversidad a partir de las restricciones políticas y económicas propias de las sociedades. Así se refleja una idea linear del tiempo con objetivos corto-placistas de resultados, especialmente ligados al desarrollo del New Public Management, a la política por objetivos y a la exigencia de resultados cuantificables sobre el reino viviente. Este, por el contrario, se piensa a través del tiempo evolutivo e indeterminado propio de los ecosistemas. Sin embargo las presiones antrópicas – artificialización de los suelos, contaminación, fragmentación del territorio, cambio climático, etc. – amenazan la perennidad de dichos ecosistemas pues provocan su fragilización y una aceleración en la desaparición irreversible de especies. Este artículo llama a una convergencia entre las temporalidades de la acción pública y las de la biodiversidad, que podrían pensarse a través de un futuro ecocentrado.

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