23 juillet 2020
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Benoît Hachet et al., « Le cadre temporel, un concept à l’épreuve de deux thèses temporalistes », Temporalités, ID : 10.4000/temporalites.7076
William Grossin, fondateur du temporalisme en France, a construit des outils conceptuels pour accéder empiriquement aux différents temps des activités humaines. Le « cadre temporel » est un concept central de sa proposition, qui a pour but de délimiter des espaces temporels et d’étudier la substance des temps qui y sont contenus. Nous exposons d’abord la manière dont nous avons mobilisé le cadre temporel dans chacune de nos thèses récentes en sociologie pour analyser les temps de la résidence alternée ou ceux de la formation professionnelle. Nous discutons ensuite de la pertinence et des limites d’un concept construit à l’origine pour penser le temps industriel. Nous montrons qu’il est difficile à adapter aux temps flexibles d’autres activités, en particulier féminines, que les liens entre les temps externes (« enfermants » ou « objectifs ») et les temps internes (« enfermés » ou « subjectifs ») méritent d’être plus explicités, que l’expérience temporelle individuelle a peu de place dans le modèle et que le concept est avant tout statique. Nous terminons en proposant une piste de renouvellement autour du concept plus souple de scène temporelle.