L’éclatement du cadre temporel fordien dans l’industrie automobile

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8 février 2021

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Juan Sebastian Carbonell, « L’éclatement du cadre temporel fordien dans l’industrie automobile », Temporalités, ID : 10.4000/temporalites.7505


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Résumé Fr En Es

En s’appuyant sur une enquête de terrain concernant un établissement de la filière automobile, cet article cherche à montrer que le temps de travail a adopté un caractère flexible et fragmenté à la suite de transformations concomitantes de l’organisation du travail et des relations professionnelles. Ce temps est articulé au flux et au volume de production, ce qui le rend moins régulier et prévisible pour les salariés. Leur temps de travail peut ainsi varier à la hausse ou à la baisse selon des contraintes de marché ou des aléas industriels. À cette flexibilité s’ajoute la désynchronisation du temps des différents ateliers et équipes à l’usine. En conséquence, les salariés et leurs représentants ont de moins en moins de prise sur un temps de travail qui semble s’imposer à eux, de l’extérieur. Face à cette situation, les marges de revendication des élus du personnel se réduisent. Ils tentent de redonner une certaine régularité et synchronicité au temps de travail quand il ne s’agit pas de négocier des contreparties salariales. Les transformations de l’organisation du travail en cours remettent donc en cause – mais de façon discrète – l’une des mesures dominantes du travail en régime fordien en réformant profondément les modalités de négociation sur le temps de travail.

Through fieldwork on an assembly plant in the automotive industry, this article seeks to show that working time has adopted a flexible and fragmented nature following the concomitant transformations of work organization and industrial relations. This time is linked to the production flow and volume, which makes it less regular and predictable from the point of view of employees. Their working hours can vary upward or downward depending on market or industrial constraints. Added to this flexibility is the desynchronization of the time of the various workshops and shifts at the plant. As a result, employees and their representatives have less and less control over working time that seems to be imposed on them from the outside. Faced with this situation, the demands of the employees’ representatives are shrinking. They try to restore a certain regularity and synchronicity to the working time when they do not seek to negotiate salary compensation. The current changes in the organization of work therefore call into question – but in a discreet way – one of the dominant measures of work under the Fordian regime by profoundly reforming the methods of negotiating working time.

Sobre la base de una investigación realizada en un establecimiento de la industria automotriz, este artículo busca mostrar que el tiempo de trabajo ha adoptado un carácter flexible y fragmentado a raíz de transformaciones concomitantes en la organización del trabajo y en las relaciones profesionales. En este establecimiento industrial el tiempo se articula al flujo y al volumen de producción, volviéndose menos regular y predecible para los empleados. Sus horas de trabajo pueden variar, en mayor o menor cantidad, según las condiciones del mercado o las contingencias industriales. A esta flexibilidad se suma la desincronización del tiempo de los distintos talleres y equipos de la planta. De esto resulta que los empleados y sus representantes tienen cada vez menos control sobre el tiempo de trabajo. Un tiempo que parece imponerse desde fuera. Los márgenes de reivindicación de los trabajadores representantes de personal se reducen cada vez más, aunque intentan devolver una cierta regularidad y sincronicidad a la jornada laboral, cuando no se trata de negociar una compensación salarial. Los actuales cambios en la organización laboral ponen en tela de juicio, aunque de manera discreta, una de las medidas dominantes del trabajo en régimen fordista, al reformar radicalmente los métodos de negociación sobre el tiempo de trabajo.

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