Réseau de parenté pendant le premier confinement : des liens intensifiés en temps d’incertitude ?

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1 avril 2022

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Veronika Kushtanina et al., « Réseau de parenté pendant le premier confinement : des liens intensifiés en temps d’incertitude ? », Temporalités, ID : 10.4000/temporalites.9378


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Cet article examine les relations avec les membres de la parentèle non confinés ensemble lors de la première vague de la pandémie de Covid-19. Il s’appuie sur un questionnaire en ligne qui a recueilli 4 300 réponses pendant le printemps 2020. Nous interrogeons comment la séparation des espaces-temps due au confinement, caractérisé comme un temps d’incertitudes, de bouleversement des rythmes quotidiens et d’entrave aux relations en face à face, a influencé la fréquence des contacts. La pandémie a-t-elle resserré les liens ou au contraire les a-t-elle distendus avec les parents proches et éloignés ? La perturbation des rythmes quotidiens a-t-elle infléchi les contacts ? Le maintien de l’attention aux autres, notamment aux plus fragiles dans une parentèle élargie souvent peu étudiée, forme l’enjeu de cette analyse, autant que les inégalités de genre et de catégories sociales exacerbées par cette période. Globalement, la fréquence des contacts a augmenté, surtout avec la famille proche, mais aussi – et c’est l’originalité de cet article – avec des apparentés de 2e et 3e degrés. Paradoxalement, l’activité pendant le confinement n’a pas d’effet sur les liens. En revanche, les femmes et la « génération pivot » ont renforcé leur investissement du fait de leur rôle central dans le réseau de parenté. Les relations à distance, via les outils numériques, ont été intensifiées par les catégories favorisées et les personnes éloignées géographiquement de leur famille qui ont investi ces moments comme une temporalité en soi.

This article examines the preservation of relationships with confined separately family members during the first wave of the pandemic, characterized as a time of uncertainty and disruption of daily temporalities. 4 300 responses were collected through an online questionnaire distributed during the spring of 2020. As face-to-face social relations were obstructed, we question how this separation of time and space has influenced the frequency of contacts. Has the pandemic strengthened or weakened ties with close and distant relatives? Did the disruption of daily rhythms affect contacts? The issue at stake is the continuity of caring for others, particularly the most fragile in an extended family, which is often little studied. Moreover, we analyze the gender and social class inequalities exacerbated by this period. As a whole, the frequency of contacts increased, especially with close family, but also – and this is the original discovery of this article – with more distant relatives. Paradoxically, activity during confinement had no effect on ties. In contrast, women and the “pivot generation” intensified their investment because of their central role in the kinship network. Persons with privileged backgrounds and those geographically distant from their family intensified long-distance relationships through digital tools, investing them as a temporality apart.

Este artículo examina las relaciones con familiares que no se confinaron juntos durante la primera ola de la pandemia de Covid-19. El estudio se basa en un cuestionario en línea que recogió 4.300 respuestas durante la primavera de 2020. Abordamos aquí el modo en que la separación de la dimensión espaciotemporal, caracterizada por la incertidumbre, la ruptura de los ritmos cotidianos y las trabas en las relaciones cara a cara, influyeron en la frecuencia de contacto. ¿La pandemia ha estrechado los lazos con familiares cercanos y lejanos, o, por el contrario, los ha debilitado? ¿La interrupción de los ritmos diarios ha cambiado las relaciones? Mantener la atención en los demás, especialmente en los más frágiles dentro de un parentesco extenso (y poco estudiado), constituye el desafío de este análisis, tanto como las desigualdades de género y de categorías sociales exacerbadas en este período. En general, la frecuencia de los contactos ha aumentado, especialmente con familiares cercanos, aunque también con familiares de 2º y 3º grado, lo cual constituye la originalidad de este artículo. Paradójicamente, la actividad durante el confinamiento no tiene efecto en los vínculos. En cambio, las mujeres y la “generación pivote” han intensificado su inversión debido a su papel central en la red de parentesco. Las relaciones a distancia, a través de herramientas digitales, se intensificaron en el caso de las categorías favorecidas y de personas alejadas geográficamente de sus familias. En estos casos los momentos de intercambio a distancia fueron vividos como una temporalidad en sí misma

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