Les animaux comme partenaires de chasse

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9 mars 2007

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Harvey A. Feit, « Les animaux comme partenaires de chasse », Terrain, ID : 10.4000/terrain.1005


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Chez les chasseurs cris de la région de la baie James, dans le nord du Québec, le monde de la pensée et celui des animaux interfèrent souvent, au gré des divers événements de la vie et des activités quotidiennes – chasse, relations sociales, luttes politiques. Tout comme les Ojibwa décrits par A. I. Hallowell, les Cris ne font pas de distinction radicale entre nature et société, ou entre humains et animaux, mais vivent dans un monde animé par différentes sortes de personnes. Si les animaux sont crédités d’une pensée aux yeux des chasseurs cris, ces derniers ne sauraient cependant avoir qu’un accès indirect et incomplet à cette pensée. La chasse crée des contacts avec le monde non humain. Ces expériences nouvelles sont en adéquation profonde avec les habitudes des Cris et confirment par là même la réalité de ce monde autre. Les grandes ruptures, dans ce cosmos social, sont le résultat d’actes asociaux tels que l’exploitation des animaux et des hommes perpétrée par des « cannibales de la forêt » ou des non-Cris. Au milieu de toutes les dégradations causées à leurs terres par l’industrie, les animaux incarnent idéalement – mais aussi très physiquement – le maintien de cette relation de réciprocité qui confirme aux Cris leur propre permanence.

Animals as hunting partners: Reciprocity among the James Bay CreeFor the James Bay Cree hunters of northern Quebec, the animal world and the world of thought interact in circumstances ranging from hunting through social relations to politics. Like the Ojibwa described by A.I. Hallowell, the Cree do not radically separate society from nature, nor the human from the animal world. Cree hunters attribute thinking, but of an indirect, incomplete sort, to animals. Hunting creates contacts with the nonhuman world, an experience that fits into Cree conceptions and thus confirms this other world’s reality. Ruptures in this social cosmos result from the asocial acts committed by “forest cannibals” or non-Crees who exploit both animals and people. In the midst of all the ecological degradation wrought by industry, animals ideally and physically incarnate an ongoing reciprocity, which reassures the Cree about their own survival.

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