6 mars 2007
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Sophie Maisonneuve, « De la « machine parlante » à l’auditeur », Terrain, ID : 10.4000/terrain.1289
« Observer » les amateurs de musique qui, dans les années 1920 et 1930, élaborent l’art d’écouter le phonographe permet de saisir des ressorts de l’émotion musicale : présence d’objets techniques qui appellent choix et réglages multiples et stimulent le développement d’une écoute « aurale », situation d’écoute nouvelle et « disponibilité » accrue de la musique par lesquelles l’amateur devient acteur de ses émotions, découverte de l’évolution de celles-ci par la répétition et la constitution de « prises ». Cette étude de cas incite à reconsidérer les traditionnelles dichotomies rationnel/émotionnel, objectif/subjectif, social/individuel, ainsi que l’esthétisation trop exclusive d’une « musique en soi » : l’émotion apparaît ici comme processus dynamique dans un dispositif complexe où objets, discours et corps fonctionnent comme médiateurs.