Fléaux de Dieu ou catastrophes naturelles ?

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12 mars 2010

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Grégory Quenet, « Fléaux de Dieu ou catastrophes naturelles ? », Terrain, ID : 10.4000/terrain.13917


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Les historiens des catastrophes naturelles n’ont pas échappé au succès de la « société du risque », malgré des recherches plutôt centrées, en France, sur le processus de laïcisation de la nature et sur la montée en puissance de l’État moderne. Cet article propose un retour critique sur l’usage des termes « catastrophe » et « risque » par les historiens, à partir du cas des tremblements de terre. Le xviiesiècle montre l’existence, d’une part, d’une gestion routinière et locale des catastrophes par les populations, d’autre part, d’un régime déterritorialisé et théorique. À partir des années 1740, ces échelles, locales et nationales, se connectent, sous l’effet de la circulation accrue de l’information, de la prise de parole des communautés pour réclamer des réductions d’impôts, et de la découverte par les savants du nombre élevé de secousses touchant le royaume. Cette cristallisation, accélérée par le tremblement de terre de Lisbonne, donne naissance à un nouvel objet que nous appelons « risque ».

Acts of God or natural catastrophes? Earth quakes in France in the modern period Historians of natural catastrophes have not escaped the success of the idea of social risk in spite of their research in France being more focused on the secularization of the concept of nature and the growth of the modern state. The paper reexamines the use made by historians of the terms “catastrophe” and “risk” as it relates to earthquakes. In the 18 th century we find, on the one hand, on the part of local populations, routine local strategies to cope with catastrophes and, on the other hand, a theoretical discussion of the problem without reference to particular places. From 1740 on these two practices connect as a result of better communication networks and because local communities make themselves heard as they call for tax reductions and scientific research by scholars that would explain the high frequency of quakes occurring in the kingdom. This coming together, hastened by the Lisbon earthquake, brings about a new concept which is called here “risk”.

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