Est-il possible de faire le portrait d’un migrant ?

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9 avril 2019

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Résumé Fr En

L’exercice du portrait, qu’il soit littéraire ou photographique, se donne implicitement comme un mode de connaissance, un moyen d’ériger un destin individuel en figure générique ou un instant de vie en emblème d’un fait historique. Ceux que l’on appelle « migrants », selon une appellation qui transforme leur voyage en condition, sont ainsi des modèles fréquemment choisis par les journalistes ou les photographes pour donner chair à un fait social majeur du monde contemporain. Mais de qui ou de quoi sont-ils en fait le modèle ? Quelle différence le medium choisi – visuel ou textuel – induit-elle ? L’exercice du portrait recèle en fait des pièges épistémologiques que cette proposition s’efforce de déjouer très empiriquement par essais et erreurs, en croisant de manière inédite photographies, récit, analyse anthropologique et paroles de migrants. Afin de renouveler le genre, à défaut de le sauver.

The literary or photographic portrait is always implicitly a technique of knowledge, a means of presenting an individual destiny as a generic figure, or a slice of life as emblematic of a particular historical moment. Those people we call migrants (thereby transforming their journey into an existential condition) are often used by journalists or photographers to give body to one the principal social facts of the contemporary world. But what precisely are they giving body to? And whom do they represent? What difference does the medium (visual or textual) make? The act of portraiture conceals a whole series of epistemological traps that this piece proposes to explore, by means of both essay and error, through an innovative combination of photographs, narratives, anthropological analyses and the raw voices of migrants. Portraiture cannot, perhaps, be saved, but at least it can be renewed.

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