8 septembre 2008
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Valérie Feschet, « « Nouveaux pères » et « dernières épouses ». », Terrain, ID : 10.4000/terrain.1714
Cet article propose une analyse ethnologique des formes de la parenté en France à travers l’évolution du droit de la famille, du Code Napoléon aux derniers grands chantiers législatifs qui ont marqué la fin du xxe siècle. Les différentes lois promulguées entre 1999 et 2002 (le pacte civil de solidarité, la réforme de la prestation compensatoire, les droits du conjoint survivant et des enfants adultérins, l’accès aux origines des personnes adoptées et pupilles de l’Etat, l’autorité parentale, le nom de famille) ainsi que le projet de réforme de la loi de 1975 relative au divorce participent de la distanciation croissante de l’alliance et de la filiation qui suivent dorénavant deux chemins bien distincts alors que la famille traditionnelle les juxtaposait avec force. Le principe de l’égalité (des sexes, des couples, des époux, des mariages successifs, des enfants, des générations), que compense parfois celui de la liberté, sous-tend l’ensemble du processus. L’amour est réhabilité parmi les motifs honnêtes d’alliance et de filiation.