Voleurs de foies, voleurs de cœurs

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5 septembre 2008

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Luke Freeman, « Voleurs de foies, voleurs de cœurs », Terrain, ID : 10.4000/terrain.1843


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Les Betsileos du nord des hauts plateaux de Madagascar sont des riziculteurs qui, pour la plupart, ont fait des études poussées les ayant souvent amenés à obtenir des emplois salariés. Ils racontent des histoires effrayantes de voleurs d'organes humains (notamment de foies et de cœurs d'enfants). Ces voleurs sont toujours des Européens ou des Malgaches éduqués. Cet article est centré sur les peurs dont les histoires betsileos sont l'incarnation. On trouve des histoires semblables un peu partout dans le monde. Toutefois, à la différence de la plupart des analyses de ce phénomène global, cet article avance l'hypothèse que ces histoires ne reflètent pas des préoccupations liées à un assujettissement (post-)colonial dû à la colonisation et à l'exploitation des corps mais à la peur du pouvoir et de la richesse acquis via l'éducation et la colonisation des esprits.

Liver and heart thieves: Europeans and Westernized Malagasy as seen by the Betsileo (Madagascar)The northern Betsileo in highland Madagascar are rice-farmers; but many of them have an education and obtain employment. They tell scary stories about the stealing of vital organs, in particular children’s livers and hearts. The thieves are always Europeans or educated Malagasy. Unlike most analyses of such stories, which are told around the world, this study of the fear aroused by such narratives does not see it as related to colonial or postcolonial domination and the exploitation of bodies but, instead, as expressive of the fear of the alienating power and wealth acquired thanks to education and a colonization of the mind.

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