15 novembre 2023
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0760-5668
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-5450
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Arnaud Morvan, « Le totémisme (australien) est-il une parenté multi-espèces ? », Terrain, ID : 10.4000/terrain.25440
Depuis son émergence à la fin du xixe siècle, la notion de totémisme a accompagné la construction de la discipline anthropologique tout au long de son histoire, réapparaissant de manière sporadique mais régulière dans différente phase de son développement. Suggérant une forme de non différenciation entre nature et culture, ou à l’inverse une conception purement métaphorique des relations aux espèces, les théories successives ont souvent échoué à cerner la spécificité des rapports noués entre humains et non humains à travers les totems. Comment comprendre la nature des collectifs ainsi formés et la conception d’appartenances communes au-delà des barrières d’espèces ? La prise en compte récente des non-humains dans l’anthropologie contemporaine en tant qu’acteurs de relations sociales disposant d’une agentivité, et le développement des humanités environnementales entraînent une curiosité renouvelée sur les relations de parentés animales ou végétales que suppose le totémisme. En se concentrant principalement sur ses composantes australiennes, cet article propose une relecture de l’histoire du concept en posant la question des relations d’attachements et d’appartenances multi-espèces dessinant les contours d’une parenté plus qu’humaine.