3 octobre 2023
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0760-5668
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-5450
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Lucie Fabry, « Quelles mathématiques pour l’anthropologie de la parenté et de l’alliance ? », Terrain, ID : 10.4000/terrain.25479
Dans « Les mathématiques de l’homme » (1954), Lévi-Strauss opposait les mathématiques quantitatives, accusées d’appauvrir les phénomènes humains en les réduisant à des nombres, et les mathématiques qualitatives, qui seraient plus adaptées aux sciences humaines car elles ne requièrent pas cette quantification. Cet article examine cette affirmation en comparant différentes formes de mathématisation de l’anthropologie structurale de la parenté et du mariage. Il commence par analyser l’étude algébrique du système Murngin, avant de nuancer les préventions initiales de Lévi-Strauss à l’encontre des méthodes d’analyse statistique, en montrant le profit qu’ont su en tirer certains de ses continuateurs comme Françoise Héritier ou Pierre Lamaison.