14 mai 2007
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Caterina Pasqualino, « Quand les yeux servent de langue », Terrain, ID : 10.4000/terrain.3293
Dans la vie quotidienne comme dans les fêtes, les Gitans d'Andalousie méridionale accordent une grande attention au regard. En semaine sainte, leur ferveur religieuse se différencie nettement de celle des non Gitans, les Payos. Ils refusent de s'engager aux côtés de la classe paysanne, qui se livre, par l'intermédiaire de ses costalcros (porteurs de chars de procession), à une démonstration de sa puissance physique, ou de la noblesse et de la grande bourgeoisie qui s'affirment par la solennité de leurs défilés. La dévotion des Gitans est d'une autre nature : ils cherchent à croiser le regard de certaines statues portées en procession et à atteindre ainsi un état de contemplation mystique s'opposant aux actions physiques des Payos.