Le mal et ses complots imaginaires

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15 mars 2012

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David Frankfurter, « Le mal et ses complots imaginaires », Terrain, ID : 10.4000/terrain.8703


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Les récits d’abus rituels sataniques que les médias ont largement diffusés, aux États-Unis et au Royaume-Uni, entre le début des années 1980 et la fin des années 1990, soutenaient le parallèle avec les allégations avancées, durant l’Antiquité et au début des Temps modernes, contre les chrétiens, les hérétiques, les juifs ou les sorcières. Quelle est la nature de ces parallèles ? Cet article examine plusieurs types de modèles convoqués lors de diverses occurrences historiques des peurs paniques provoquées par les cultes maléfiques : modèle religieux (le phénomène des atrocités rituelles), modèle sociologique (le rôle des experts dans la définition du mal), modèle psychologique (le développement de la perversité dans l’acte d’imaginer le mal) et modèle historique (la construction du mal comme un aspect de la modernité). Le mal, enfin, est décrit comme un type de discours qui objective et réifie la malchance, dans le but de l’expier.

Imagining Evil conspiracyFrom early Christian cannibalism to recent satanic ritual abuseStories of Satanic Ritual Abuse that were broadcast throughout the United States and United Kingdom in the late 1980s / early 1990s bore remarkable parallels to ancient and early modern allegations against Christians, heretics, Jews, and witches. But they also presented a theoretical problem: what is the nature of these parallels? This essay examines several types of patterns that run across the diverse historical occurrences of panics about evil cults: religious (e.g., focus on ritual atrocities), sociological (e.g., the roles of experts in discerning evil), psychological (e.g., the elaboration of perversity in imagining evil), and historical (e.g., the construction of evil as an aspect of modernity). Evil, finally, is described as a type of discourse that objectifies and reifies misfortune in order to expel it.

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