14 février 2019
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Paul Aron et al., « Malédictions littéraires », Textyles, ID : 10.4000/textyles.2831
L’une des figures les plus saillantes de l’imaginaire littéraire est celle de l’écrivain maudit. Dominé par la souffrance, qui peut infléchir directement son oeuvre, celui-ci suit une trajectoire qui se décline sur le mode du ratage, soit qu’il ne parvient jamais à émerger dans le champ littéraire, soit qu’il se trouve rapidement déclassé et écarté des différentes instances de consécration. Dialoguant avec les motifs de la bohème et de la folie, la malédiction littéraire a surtout fait l’objet d’une analyse dans le domaine français, de Villon aux Poètes maudits de Verlaine. Est-elle aussi présente dans le domaine belge? Qui sont les grands maudits de la littérature francophone de Belgique? Certains auteurs négocient-ils leur position dans le sous-champ en surjouant leur ratage? D’André Baillon à Joseph Orban en passant par Henri Michaux et Marcel Moreau, comment s’énonce la souffrance littéraire en Belgique?