15 mars 2021
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Élise Deschambre, « Dire l’(après) attentat », Textyles, ID : 10.4000/textyles.3996
Dans « Dire l’(après) attentat », Élise Deschambre analyse le rapport de J-M Piemme à l’événement, au terrorisme en particulier, en comparant le texte de deux pièces : Métro 4 (2007), fiction d’un attentat dans le métro à Bruxelles, et Bruxelles, printemps noir (2018), réécriture de la première pièce avec P. Sireuil, après la survenue des attentats réels du métro à Bruxelles en 2016. En comparant les deux textes, l’article montre comment deux caractéristiques dramaturgiques se trouvent complexifiées par l’attentat. Ainsi, la multiplicité hétérogène est amplifiée (par l’accentuation de sa construction fragmentaire, de sa disparité spatiale, de son hétérogénéité temporelle, de la disparité des points de vue, de sa choralité) de même que le travail d’une théâtralisation affichée qui souligne le mécanisme fictionnel et offre une forme au traumatisme. Ce faisant, l’article montre en quoi le théâtre de Piemme procède d’un théâtre poélitique qui renvoie le spectateur à sa subjectivité et lutte pour une collectivité marquée par l’hétérogénéité. Ainsi, Piemme s’écarte de Brecht. Son théâtre n’est pas émancipateur, mais vise à interroger le présent d’une manière singulière.