D’autres Dotremont

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18 juin 2013

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Christian Dotremont (1922-1979) est certainement un des auteurs belges contemporains les plus étudiés par la critique. Son oeuvre poétique est parue chez un grand éditeur parisien (le Mercure de France), ses archives sont à présent déposées dans des collections publiques (à l’IMEC et aux AML) et ses oeuvres picturales sont bien représentées dans les musées et dans les publications sur l’art moderne. Cette médaille a toutefois un revers que l’on pourrait appeler une hypertrophie du biographique. La connaissance de l’homme a en effet été facilitée par deux facteurs. Le premier est l’existence d’une masse d’informations autobiographiques : agendas, correspondance, interviews, photographies ou films. Le second est l’existence de nombreux témoignages d’amis (ou d’anciens amis devenus ennemis), d’admirateurs ou de confrères. Ces deux facteurs s’expliquent aisément. Comme nombre d’artistes de son temps marqués par le principe de transparence cher au mouvement surréaliste, Dotremont a fait de son parcours d’artiste une sorte de mise en scène de son art, jouant de la correspondance, des hasards et des événements pour rendre compte de sa démarche intérieure. Un des traits de la « modernité » tient en effet à l’exhibition du parcours du créateur et à la transformation de celui-ci en certificat d’authenticité artistique. Le relais par un groupe d’amis participe à la même logique. Dotremont n’était pas un artiste solitaire. Il a fréquenté ou animé de nombreux groupes. Une véritable « microsociété » l’entoure, et même sans doute au fil des années, plusieurs « microsociétés » successives, un peu sur le modèle d’une famille reconstituée. Et comme dans toute famille qui se respecte, avec des codes, des rituels, des fêtes anniversaires, des cadavres dans les placards… Ces deux facteurs se conjuguent pour produire autour de la personnalité du créateur tout un halo d’anecdotes qui fondent l’adhésion de chacun à l’aventure commune. Ils renforcent de ce fait l’importance du biographique et produisent inévitablement des polémiques sur la part de vérité que chacun peut prétendre détenir. La violence des réactions suscitées par le travail de Françoise Lalande, auteur d’une biographie de l’écrivain en 1998, est particulièrement révélatrice. (Extrait de la présentation de Paul Aron)

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