18 avril 2024
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Sophie Soccard, « Quelle place pour la tolérance ecclésiastique dans la doctrine lockienne ? », ThéoRèmes, ID : 10.4000/theoremes.13645
L’originalité théorique de la position de John Locke concernant sa doctrine de la tolérance conduit le philosophe d’une part à soulever le droit à exister pour des « Églises particulières » et d’autre part à ériger le processus de conviction au-dessus du contenu intrinsèque de toute croyance. Dans le raisonnement du philosophe, l’Église n’est jamais rendue superflue, car seule la pratique cultuelle démontre la sincérité de toute démarche spirituelle. En revanche, il réfute les postulats de l’autorité cléricale sur la vérité en matière de foi puisque Dieu n’aurait prescrit aucun modèle. Pourtant, la tension entre foi et connaissance se trouve amoindrie par la démonstration lockienne selon laquelle les consciences, bien que et parce que faibles, ne doivent jamais être violentées.