23 janvier 2017
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Simon Kim, « La poétique de la parabole chez Pier Paolo Pasolini : autour du film La Ricotta », ThéoRèmes, ID : 10.4000/theoremes.909
La Ricotta est un moyen métrage pour lequel Pasolini fut condamné pour blasphème. Il met en scène le tournage de la Passion du Christ mais en s’attardant sur un pauvre figurant, Stracci, engagé pour tenir le rôle du bon larron. Affamé, Stracci se gave de ricotta juste avant le tournage de la scène où il doit figurer "crucifié". Pris d’indigestion, il meurt devant la caméra. À côté de la critique sociale, ce film, court par sa durée, n’en est pas moins extrêmement riche. Qu’il s’agisse de la mise en abyme du film dans le film, mais aussi de la Passion (réelle de Stracci) dans la Passion (filmée du Christ), ou de l’interview très sardonique du réalisateur (interprété par Orson Welles), le film porte en lui un condensé de la pensée pasolinienne dans laquelle morale, religion et politique ne sont pas séparées, mais également où littérature, cinéma et poésie sont liés ensemble, participant de ce que nous appelons une poétique de la parabole.