26 septembre 2018
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Léopold Lucas, « Les bus touristiques, une technologie spatiale pour habiter les métropoles. Le cas de Los Angeles », Mondes du tourisme, ID : 10.4000/tourisme.1671
Plutôt que d’envisager les bus touristiques dans la connotation péjorative d’une expression du tourisme « de masse », l’argument de cet article est de considérer ce service comme une véritable technologie spatiale qui aide les individus à gérer cet « horizon d’altérité » que constitue un lieu touristique. L’objectif est ainsi de souligner le fait que les individus ne sont pas tous capables, au même niveau, d’habiter touristiquement une métropole. Le point de départ consiste en effet à insister sur l’idée que « faire avec » de l’espace ne va pas de soi, n’est pas évident : habiter, c’est faire avec différentes épreuves spatiales. Pour gérer ces épreuves spatiales, l’individu doit mobiliser des compétences, définies ici comme la maîtrise de techniques. Dans cette perspective, l’hypothèse avancée dans cet article est que l’utilisation du bus touristique n’est pas seulement une pratique touristique en tant que telle, mais un outil utilisé par les individus quand ils estiment ne pas avoir la maîtrise suffisante de techniques pour découvrir par eux-mêmes une métropole. Cela est d’autant plus crucial à Los Angeles, l’étude de cas envisagée, où l’espace touristique s’étale sur une trentaine de kilomètres, augmentant le défi que constitue le parcours de la ville, où deux principaux types de services de transport collectif à vocation touristique différents coexistent.