Crise du tourisme et résistances des vacances. Valeurs et pratiques des mobilités de loisirs en période de pandémie

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15 décembre 2021

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Gael Chareyron et al., « Crise du tourisme et résistances des vacances. Valeurs et pratiques des mobilités de loisirs en période de pandémie », Mondes du tourisme, ID : 10.4000/tourisme.3899


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Selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), la pandémie a réduit de 70 % le tourisme international en 2020. Dans les médias, l’arrêt des mobilités internationales se traduit par un discours sur « la fin du tourisme » ou la « mort du voyage ». À l’été 2020, la plupart des territoires français connaissent pourtant une saison estivale aussi, voire plus fréquentée que les années précédentes. Comment expliquer ce décalage ? En s’appuyant sur l’analyse critique des indicateurs statistiques du tourisme, des observations de terrain et l’étude des commentaires postés sur les plateformes de réservation touristiques, cet article propose l’hypothèse suivante : la pandémie révélé la fragilité de l’industrie internationale du tourisme, mais aussi son emprise sur les normes, les valeurs et les imaginaires de l’ailleurs et du temps « autre ». Échappant à l’industrie du tourisme et à ses indicateurs, les pratiques de vacances populaires ont résisté plus qu’elles ne se sont radicalement transformées. Surtout, elles sont devenues visibles et valorisées. Dans ce contexte, la notion de valence différentielle nous permet d’appréhender l’actuelle inversion des valeurs associées respectivement au tourisme international et aux vacances populaires.

According to the World Tourism Organization (UNWTO), the pandemic has reduced international tourism by 70% by 2020. In the media, the cessation of international mobility is translated into a discourse on “the end of tourism” or “the death of travel”. However, in the summer of 2020, most French territories will experience a summer season that is as busy or even busier than in previous years. How can this discrepancy be explained? Based on a critical analysis of statistical tourism indicators, field observations and the study of comments posted on tourism booking platforms, this article proposes the following hypothesis: the pandemic reveals the fragility of the international tourism industry, and its hold on the norms, values and imaginaries of the elsewhere and of “other” time. Escaping the tourism industry and its indicators, popular vacation practices have resisted rather than been radically transformed. Above all, they have become visible and valued. In this context, the notion of “differential valence” allows us to understand the current inversion of values respectively associated with international tourism and popular vacations.

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