4 juillet 2023
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Samuel Challéat et al., « Construire et travailler un objet de recherche en interdisciplinarité : l’exemple de l’environnement nocturne à La Réunion », Tracés, ID : 10.4000/traces.14581
La notion d’environnement nocturne émerge à la suite de la requalification de la lumière artificielle nocturne en pollution lumineuse. Elle entend caractériser les systèmes humains et non humains fonctionnellement liés à l’obscurité. Contrairement à la notion de pollution lumineuse, elle oblige à penser conjointement les multiples enjeux du couple lumière artificielle/obscurité. En l’inscrivant dans le cadre d’analyse des systèmes socio-écologiques, nous faisons de l’environnement nocturne un objet de recherche à part entière apte à structurer une interdisciplinarité entre sciences de la nature et sciences humaines et sociales. C’est sur le territoire réunionnais que nous mettons cet objet relationnel à l’épreuve du monde réel, dans un travail partenarial mené avec le Parc national de La Réunion autour des enjeux d’aménagement que soulève sa volonté de préservation holistique de la ressource obscurité et de l’environnement nocturne. Du savoir à l’action, de la construction d’un objet de recherche à l’installation d’un dispositif collaboratif dédié à la production de connaissances scientifiques situées sur l’environnement nocturne et à l’accompagnement des acteurs locaux dans une démarche de préservation et de valorisation de l’obscurité, cet article rend compte d’un processus de recherche hybride (recherche fondamentale et recherche-action) qui puise sa vitalité dans une interdisciplinarité radicale.