1 mai 2012
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William Tallotte, « L’improvisation comme pratique sociale. L’exemple des nâgasvarakkârar, hautboïstes sud-indiens », Tracés, ID : 10.4000/traces.4568
Au sein des traditions musicales karnatiques, l’improvisation est avérée, discutée et partiellement théorisée. Dès lors, un musicien-improvisateur se doit de répondre à un ensemble de normes musicales et culturelles tout en étant – ou restant – créatif. Il s’expose donc, à différents niveaux, au jugement critique et esthétique de ses auditeurs et au-delà, sans doute, à une forme de contrôle social. Mais si l’improvisation suppose à la fois un engagement personnel et une prise de risque, l’inspiration, pour autant, n’est pas toujours au rendez-vous. Cet article, à partir d’une enquête de terrain menée au Tamil Nadu sur les pratiques musicales des joueurs de hautbois nâgasvaram, traite des contraintes et des enjeux sociaux liés à l’improvisation et des stratégies, musicales ou extra-musicales, que mettent en place les musiciens pour pallier de possibles absences ou, au contraire, souligner un état de grâce.