Adieu l’Allemagne, bonjour la France ?

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1 avril 2020

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Alexander Golovlev, « Adieu l’Allemagne, bonjour la France ? », Trajectoires, ID : 10.4000/trajectoires.4786


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Conçu comme un moyen de rapprochement franco-autrichien, le déploiement des musiques et musiciens français en Autriche s’inscrivait dans la politique d’occupation et d’expansion culturelle. Cette diplomatie musicale, partie intégrante de la diplomatie culturelle, visait à créer un sentiment de communauté avec la France au détriment du nationalisme germanique, à établir une position de prestige dans le pays de la musique et à accumuler un capital symbolique pour la France. Malgré ses succès, la politique française s’est heurtée aux ambivalences du projet national autrichien entamé sous l’occupation alliée et aux images de l’autre que les interlocuteurs autrichiens construisaient autour de la France de la musique, comme la chorégraphie à la fois néoclassique et transnationale promue par Serge Lifar. À la place d’un exercice du pouvoir unilatéral, la diplomatie musicale française s’intègre ainsi dans un contexte sociopolitique autrichien transformant son message au gré des critiques et publics locaux.

Konzipiert als Vehikel der französisch-österreichischen Annäherung, integrierte sich der Einsatz der französischen Musik und Musiker in Österreich in die Besatzungspolitik und Kulturexpansion. Die Musikdiplomatie, wichtiger Teil der Kulturdiplomatie, hatte zum Ziel, eine Verbundenheit mit Frankreich in Abgrenzung zum großdeutschen Nationalismus zu schaffen, eine Prestigeposition im sogenannten „Musikland“ zu etablieren sowie ein Symbolkapital für Frankreich auszubauen. Trotz ihrer Erfolge stieß die französische Politik an das unter alliierter Besatzung eingeleitete österreichische Nation-Building-Projekt und an fest etablierte Bilder des Anderen, die von österreichischen Akteuren in Bezug auf das musikalische Frankreich konstruiert wurden, etwa die gleichzeitig neoklassische und transnationale Choreographie von Serge Lifar. Statt einseitiger Machtausstrahlung integrierte sich die französische Musikdiplomatie somit in den österreichischen soziopolitischen Kontext, der seine intendierten Auswirkungen im Sinne der lokalen Kritiker und des Publikums umwandelte.

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