Mise en question du sujet politique : les controverses de l’affaire Sofri dans les écrits et récits d’Antonio Tabucchi

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1 avril 2022

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Clélie Millner, « Mise en question du sujet politique : les controverses de l’affaire Sofri dans les écrits et récits d’Antonio Tabucchi », Transalpina, ID : 10.4000/transalpina.1825


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Résumé Fr It

Dans le texte polémique intitulé La gastrite de Platon, Antonio Tabucchi répond à un article d’Umberto Eco dans lequel celui-ci déniait tout pouvoir politique à l’intellectuel : quand l’incendie se propage, l’intellectuel ne pourrait qu’appeler les pompiers. Tabucchi, s’appuyant sur les analyses du même Eco dans L’œuvre ouverte, insiste sur le pouvoir subversif d’une littérature capable de proposer des points de vue révélateurs du monde qui l’entoure et défend l’idée d’une légitimité de l’intervention des intellectuels dans le débat public. Nous nous concentrerons ici sur un cas particulier défendu par Tabucchi, celui du procès d’Adriano Sofri, qui fut le rédacteur en chef d’un journal d’extrême gauche, Lotta continua, et qui fut accusé d’avoir commandité l’assassinat du commissaire Calabresi, sans autres preuves que les propos tenus dans ledit journal et le témoignage de Leonardo Marino, militant de Lotta continua, qui prétendit être le meurtrier. Le cas Sofri se lit en filigrane de plusieurs récits de Tabucchi : la narration devient le lieu d’une mise en question des motivations d’un jugement arbitraire et de ses enjeux. Les références plus ou moins explicites à cette affaire judiciaire dessinent le prisme parcellaire d’un sujet politique qui trouve sa légitimité et sa responsabilité dans les ambiguïtés de la fiction.

Nel testo polemico intitolato La gastrite di Platone, Antonio Tabucchi risponde a un articolo di Umberto Eco, nel quale veniva negato ogni potere politico all’intellettuale : quando l’incendio si propaga, secondo Eco l’intellettuale potrebbe soltanto chiamare i pompieri. Tabucchi, fondandosi sulle analisi dello stesso Eco nell’Opera aperta, insiste sul potere sovversivo di una letteratura capace di proporre dei punti di vista rivelatori del mondo che lo circonda, e difende l’idea di una legittimità dell’intervento degli intellettuali nel dibattito pubblico. Ci concentriamo qui su un caso particolare difeso da Tabucchi, quello del processo di Adriano Sofri, che fu capo redattore di un giornale di estrema sinistra, Lotta continua, e che fu accusato di aver ordinato l’assassinio del commissario Calabresi, senza prove altre che i propositi tenuti in quel giornale e la testimonianza di Leonardo Marino, militante di Lotta continua, che pretese di essere l’assassino. Il caso Sofri si legge in filigrana in vari testi di Tabucchi : la narrazione diventa il luogo di una messa in questione delle motivazioni di un giudizio arbitrario e delle sue conseguenze. I riferimenti più o meno espliciti a questo caso giudiziario disegnano il prisma di un soggetto politico che trova le proprie legittimità e responsabilità nelle ambiguità della finzione.

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