La première réception d’Alfieri en France : une fortune controversée

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L’article retrace l’histoire de la toute première fortune d’Alfieri en France (parfois souterraine, comme cela fut le cas de Madame de Staël) à travers les traductions de ses œuvres et les débats qu’elles suscitèrent. Derrière les critiques âpres et les élans d’enthousiasme pour le « poète penseur » dont il fit l’objet, c’est l’image d’un auteur partagé entre difficiles désaveux et confirmations embarrassantes qui émerge dans la culture française après Thermidor : aux lecteurs admiratifs envers l’écrivain italien mais fort critiques à l’endroit du penseur (Claude-Bernard Petitot), s’opposèrent tous ceux qui en revendiquaient l’héritage politique et l’intime cohérence (Pierre-Louis Ginguené, Thiébaut de Berneaud). Prévalant tour à tour, les deux thèses s’opposeront dans l’histoire de la fortune critique d’Alfieri en France au début du XIXe siècle.

L’articolo esamina la prima fortuna di Alfieri in Francia (talvolta restata sotterranea, come nel caso di Madame de Staël) ripercorsa attraverso la storia delle sue traduzioni e i dibattiti che sollevarono. Dietro le critiche aspre di cui fu fatto segno e i facili entusiasmi per il « poète penseur », nella cultura francese post-termidoriana emerge la figura di uno scrittore diviso tra difficili palinodie e imbarazzanti riaffermazioni : ai lettori che ammiravano lo scrittore, ma che non esitavano a stigmatizzare il pensatore (Claude-Bernard Petitot) s’oppongono coloro che ne rivendicavano l’eredità politica e l’intima coerenza (Pierre-Louis Ginguené, Thiébaut de Berneaud). Prevalendo ora l’una ora l’altra, le due tesi si opporranno segnando la fortuna critica di Alfieri nella Francia dei primi decenni dell’Ottocento.