La critique italienne des années 1980 : les souterrains de la Recherche

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8 juin 2022

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Daria Galateria, « La critique italienne des années 1980 : les souterrains de la Recherche », Transalpina, ID : 10.4000/transalpina.3598


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Au début des années 1980, les éditions Mondadori lancent une nouvelle traduction de la Recherche, dans le but de remplacer celle, désormais historique, confiée par Einaudi juste après la Deuxième Guerre mondiale à des écrivains et à des poètes tels que Natalia Ginzburg, Franco Fortini ou Giorgio Caproni. La nouvelle traduction est confiée à une seule personne, le poète milanais Giovanni Raboni, et l’annotation à deux élèves de Giovanni Macchia, Alberto Beretta Anguissola et Daria Galateria. Les deux commentateurs ne tardent pas à remarquer que Proust a dissimulé dans les références et les citations une série d’énigmes et d’histoires cachées. Une allusion à la Légende dorée de Jacques de Voragine rappelle implicitement l’histoire de Néron enceint : évocation des thèmes éminemment proustiens du matricide et de la stérilité de l’amour homosexuel. Dans le passage du Temps retrouvé relatant le supplice de « l’homme enchaîné », les contes cités des Mille et une Nuits évoquent des hommes fouettés ; et bien d’autres exemples de ce genre se trouvent dans presque chaque page du roman. Après les interprétations totalisantes des années 1970, cette nouvelle édition ramène la critique italienne à une lecture plus attentive, qui met en évidence la nature stratifiée et « ouverte », voire expérimentale, du texte proustien.

Agli inizi degli anni Ottanta, la casa editrice Mondadori inaugura una nuova traduzione della Recherche, da opporre a quella ormai storica affidata da Einaudi, subito dopo la seconda guerra mondiale, a scrittori e poeti come Natalia Ginzburg, Franco Fortini o Giorgio Caproni. La nuova traduzione è affidata ad una sola persona, il poeta milanese Giovanni Raboni, e l’annotazione a due allievi di Giovanni Macchia, Alberto Beretta Anguissola e Daria Galateria. I due commentatori non tardano a rilevare che Proust ha dissimulato nella rete dei riferimenti e delle citazioni una serie di enigmi e di storie nascoste. Un’allusione alla Leggenda aurea di Jacopo da Varagine richiama implicitamente la leggenda di Nerone incinto : evocazione di temi eminentemente proustiani come il matricidio e la sterilità dell’amore omosessuale. Nel passaggio del Temps retrouvé che racconta il supplizio de « l’homme enchaîné » le favole citate delle Mille e una notte evocano uomini fustigati ; e mille altri esempi di questo genere si trovano quasi in ogni pagina del romanzo. Dopo le interpretazioni globali degli anni Settanta, questa nuova edizione riporta la critica italiana a una più attenta lettura, che mette in evidenza la natura stratificata e « aperta », persino sperimentale, del testo proustiano.

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