30 novembre 2023
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Pierre-Louis Patoine, « The Worm and the Ecologist: Experiencing Planetarity with Frank Herbert’s Dune », Transatlantica, ID : 10.4000/transatlantica.22124
Cet article explore la manière dont Dune, roman de Frank Herbert qui paraît en 1965, permet le développement d’une sensibilité écologique tournée vers Gaïa, poussant le sensorium humain vers le planétaire (qu’il articule aux imaginaires du global, du colonial, de l’impérial), en mobilisant une série d’outils typiques de la science-fiction et de la fantasy : la construction de mondes, l’immersion, le sensationnalisme, la progression à travers un terrain, les épistémologies non-modernes, la possession onirique, les actants géologiques, les vers de sable géant (qui rappellent le dragon médiéval), et les oiseaux mangeurs d’humains. Dans le roman, ces motifs s’assemblent pour former des situations denses, au sein desquelles les lecteurs empathiques, capables d’immersion, peuvent ressentir des aspects de l’écologie planétaire, grâce à la cognition incarnée et ses simulations sensorielles et motrices.