Les instituts français de recherche à l’étranger au cœur d’une nouvelle « alliance » entre droit et sciences sociales

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19 mai 2011

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Gilles Lhuilier et al., « Les instituts français de recherche à l’étranger au cœur d’une nouvelle « alliance » entre droit et sciences sociales », Transcontinentales, ID : 10.4000/transcontinentales.380


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Bousculés par la mondialisation, les droits nationaux se trouvent aujourd’hui confrontés à une révolution épistémologique sans précédent. Sources traditionnelles et acteurs du droit sont remis en question par une globalisation de savoirs et pratiques qui ne sont plus seulement exportés d’un « ordre » juridique à un autre, mais progressivement déterritorialisés en autant de sphères singulières et constitutives d’espaces hybrides, pluriels et dynamiques. Ces mouvements d’un droit désormais nomade, entre « contradictions systémiques » et « conflits de loi », intensifient le rôle de la règle de droit tout autant qu’ils la fragilisent. Face à tant d’incertitudes, la doctrine semble comme désemparée, perdue dans son attachement à l’idée de systèmes de droit, de pyramides des normes, de sécurité par la loi, en bref d’« ordre » juridique. Or, cette crise intellectuelle de la doctrine juridique est exactement contemporaine de la réforme institutionnelle de la recherche en France, réforme qui atteint de plein fouet les institutions nationales traditionnelles de la pensée juridique. Dans cette recomposition de la recherche où la pensée juridique n’existe plus si elle n’est pas internationale et pluridisciplinaire, le réseau des instituts français de recherche à l’étranger (IFRE) peut aujourd’hui jouer un rôle clé. Ce réseau animé par le ministère français des Affaires étrangères, sur quatre continents, a désormais naturellement vocation à accompagner l’émergence de cette pensée juridique enfin ouverte aux sciences sociales et aux dialogues intercontinentaux et que l’on pourrait donc désigner par le terme Global Legal Studies (GLS).

Deeply shaken by globalization, national laws are today confronted with an unprecedented epistemological revolution. Their traditional sources and key actors are challenged by the globalization of knowledge and practices, which are no longer exported from one legal “order” to another, but progressively de-territorialized in many singular spheres constituting hybrid, diverse and dynamic spaces. These movements of a now nomadic law, between “systemic contradictions” and “conflict of norms” intensify the role of the rule of law as much as they weaken it. Given such uncertainty, legal doctrine, with its attachment to the idea of legal systems, the pyramid of norms, legal certainty, in a word, “legal order”, appears at a loss. This contemporary intellectual crisis fits perfectly with the reform of French institutional research, which directly affects the traditional national spaces for legal thought. In this redefinition of French research where legal thought will no longer exist unless it is truly international and multidisciplinary, the network of “Instituts français de recherche à l’étranger” (IFRE) could play a key role. This network, supported by the French Ministry of Foreign Affairs and working in close cooperation with the CNRS, has a natural vocation to accompany the emergence of new legal thought open to the social sciences and intercontinental dialogues, which could be referred to by the term Global Legal Studies (GLS).

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