La voix féminine dans les motets français à deux et trois voix du XIIIe siècle

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2 juillet 2013

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Rachel Méegens, « La voix féminine dans les motets français à deux et trois voix du XIIIe siècle », Transposition, ID : 10.4000/transposition.110


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La spécificité du motet, genre polyphonique représentatif du XIIIe siècle français, réside dans le principe de polytextualité sur lequel il se fonde : plusieurs textes y sont énoncés simultanément par les différentes voix. Le motet féminin intègre dans cette problématique la question du genre, en donnant la parole à des voix féminines seules, ou en interaction avec des voix masculines. Dans ce contexte, comment fonctionne la subjectivité du texte, et comment peut-elle être réinvestie par la voix de l’interprète ? En prolongement des travaux de Sylvia Huot et Mark Everist, nous interrogeons la polyphonie médiévale, sous la forme d’un corpus de motets féminins anonymes, non avec les outils de la musicologie, mais plutôt par à travers des notions de linguistique et d’anthropologie théâtrale, afin de définir un corps énonçant pour le motet féminin. La théorie d’Emile Benveniste, qui définit la subjectivité comme « la capacité du locuteur à se poser comme sujet », apparaît comme un moyen de questionner les notions d’énonciation et de focalisation dans le cadre de ce type de discours fictif, à plusieurs voix. Cette analyse, qui revient à proposer une interprétation prenant en compte l’intertextualité, permet d’établir une typologie de la locution dans le motet féminin, propre à mettre en évidence une conception médiévale des notions de personnage, de subjectivité et de théâtralité dans le motet. Les définir amène à poser la question de l’interprétation du motet dans la société médiévale, qui l’a façonné, et dans la nôtre, qui réinvestit cette forme à travers la pratique du concert.

French polyphonic secular motets are based on polytextuality: several texts are simultaneously set out by several voices. Women’s motets let female voices speak, possibly in interaction with male voices: polytextuality is consequently related to gender problems. As an outcome to Sylvia Huot’s and Mark Everist’s works, we question a corpus of women’s French motets through linguistic, anthropological and theatrical notions. How does the text’s subjectivity work in such a context ? How may it be invested in by performer’s voices ? Emile Benveniste’s theory defines subjectivity as a “speaker’s capacity to come up as a subject”. Subjectivity seems a way of questioning notions of enunciation and focalization related to this type of fictional discourse. This analysis, which takes into account intertextuality, allows to establish a typology of women’s locution in the motet which focuses the light on medieval conceptions of the character’s subjectivity and theatricality. According to these conceptions, one may think about women’s motets medieval and present-day performances.

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