Des voix pour un bilo. L’expulsion rituelle du maléfique à travers les chants polyphoniques

Fiche du document

Date

2 juillet 2013

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2110-6134

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess



Sujets proches Fr

Ritualité Ritualisme Rite

Citer ce document

Delphine Burguet, « Des voix pour un bilo. L’expulsion rituelle du maléfique à travers les chants polyphoniques », Transposition, ID : 10.4000/transposition.123


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

À travers cette étude de cas, nous proposons de repérer la fonction sociale de la polyphonie engagée lors des rites d’expulsion ou d’exorcisme effectués à Madagascar. Depuis les plus anciennes descriptions ethnologiques, la participation communautaire par l’exécution sonore et gestuelle est inhérente au rite : la dimension collective est à considérer comme un élément rituel fondamental qui conduit au rétablissement de l’ordre cosmique et par là, de l’ordre social. L’ensemble des acteurs du rite ne se limite pas à la victime, à ses proches et au devin-guérisseur ; les chanteurs, danseurs et musiciens se révèlent des participants actifs dans ce combat mené contre le mal, interprété comme un désordre. La polyphonie et la polyrythmie favorisent la guérison des maux. L’adhésion communautaire par le biais du chant montre l’investissement social engagé dans cette lutte car la maladie, le mal ou le malheur d’un individu ou d’un groupe touche l’équilibre de la communauté toute entière. Les voix, vibrant ensemble, soutiennent le malade, encouragent le devin-guérisseur, expulsent le mal et harmonisent le groupe social.

Through this case study, we propose to identify the social function of polyphony as implemented during rites of exclusion or exorcism in Madagascar. Since the earliest ethnological descriptions, community participation in performance involving both sound and body language is described as integral to the rite : this collective dimension is considered as a fundamental element of the ritual which leads to the restoration of cosmic order and, by extension, of social order. The victim, his / her relatives and the diviner-healer are not the only actors of the rite; the singers, dancers and musicians are active participants in the fight against evil, seen as a dis-order or chaos. Recovery from sickness is facilitated by polyphonic and polyrhythmic acts. The adhesion of the community is promoted by singing and provides the social cohesion necessary to fight against illness, evil or misfortune as suffered by an individual or a group which would otherwise impact on the stability of the whole community. Voices vibrating all together provide support to the sick person, encourage the diviner-healer, eject evil and maintain cohesion and harmony in the social group.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en