14 janvier 2013
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Peter Waring et al., « Rompre avec les politiques néolibérales dans le domaine des relations industrielles », Travail et emploi, ID : 10.4000/travailemploi.4810
L’élection entre le milieu des années 1990 et la fin des années 2000 de partis travaillistes en Australie, Nouvelle-Zélande et Grande-Bretagne, après des vagues de réformes libérales qui ont marginalisé les syndicats et remodelé les structures de la négociation sociale en faveur du capital, a apporté la promesse d’une intervention accrue de l’État et d’une plus grande équité dans les relations industrielles. En Australie, le gouvernement conservateur de John Howard, en place depuis onze ans, subit en novembre 2007 une défaite cuisante. La campagne avait été marquée par un débat intense sur la réforme des relations professionnelles, les Work Choices, intervenue en 2005. Les Work Choices ont produit les mêmes effets en Grande-Bretagne et en Nouvelle-Zélande, où les électeurs avaient en 1996 et 1999 largement voté contre la législation néolibérale en matière de relations industrielles. Ce rééquilibrage voulu entre valeurs d’équité et valeurs d’efficacité n’a cependant pas empêché ces pays de conserver une part importante de l’héritage néolibéral. Ceci met en lumière les difficultés qu’il y a à revenir en arrière sur des dispositions législatives et à reconstruire des institutions qui ont été démantelées, et dans le même temps, pour ces nouveaux gouvernements, à faire montre de pratiques de gestion économique fiables.