La «drôle de crise» de la CFE-CGC

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27 mars 2013

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Élodie Béthoux et al., « La «drôle de crise» de la CFE-CGC », Travail et emploi, ID : 10.4000/travailemploi.5422


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Résumé Fr En

Retraçant les évolutions de la CFE-CGC depuis une quinzaine d’années et fondé sur une enquête articulant données quantitatives sur les participants au congrès de 2010 de la confédération, observations dans diverses structures et entretiens auprès de militants, l’article interroge les raisons des hésitations stratégiques répétées des dirigeants de cette organisation pour faire face aux problèmes qu’elle rencontre. Cette « drôle de crise » reflète une difficulté croissante à structurer une représentation homogène d’un groupe social, les cadres et encadrants, par nature hétérogène. L’article montre comment les transformations sociodémographiques de l’encadrement, qui ne se réduisent pas à une banalisation du groupe cadres, exercent des effets contrastés sur les structures organisationnelles et induisent des perceptions contradictoires des évolutions du contexte, dont l’acuité problématique pour la CFE-CGC se renforce avec la mise en œuvre progressive de la loi d’août 2008 sur la représentativité syndicale. L’incapacité à dépasser ces clivages internes s’expliquerait par le maintien d’un syndicalisme particulièrement centré sur la section d’entreprise, confinant à un corporatisme d’entreprise dans les bastions syndicaux, et alimentant une forme de pléistocratie interne qui limite la portée du rôle des structures confédérales et interprofessionnelles.

Reflecting changes in the CFE-CGC for 15 years, the article examines the reasons for its leaders’ repeated strategic hesitations to face its decline. This “phoney crisis” reflects an increasing difficulty in structuring a homogeneous representation of a social group, the management group, which is inherently heterogeneous. Based on a survey articulating quantitative data on participants in the 2010 congress of the Confederation, observations in different structures and interviews with militants, the article examines how sociodemographic changes of management have contrasting effects on organizational structures and lead to conflicting perceptions of the changing context. The inability to overcome these internal cleavages can be explained by the maintenance of a focus on enterprise-based unions, bordering on an enterprise corporatism in union strongholds, which limits the role of confederal structures.

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