Concertation sociale et négociation collective au Québec en temps de crise

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16 avril 2013

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Le Québec semble avoir échappé aux effets de la crise économique et financière de 2008-2009 en maintenant inchangé son niveau d’emploi. Cet article analyse en profondeur le rôle qu’ont joué à cet égard les acteurs syndicaux et patronaux au sein des institutions de concertation sociale de cette province. Ces dernières constituent une exception à l’échelle nord-américaine et rapprochent le modèle québécois de relations industrielles de certains systèmes européens. Les mesures d’emploi qu’ils ont utilisées ou mises en place ont contribué à éviter bon nombre de licenciements collectifs. Le maintien de l’emploi durant cette période doit aussi être interprété à la lumière d’une transformation majeure de la structure économique du Québec dans laquelle des pertes massives d’emplois dans les secteurs manufacturiers ont été compensées par des créations d’emplois dans les secteurs des services. L’analyse du contenu de plus de six mille conventions collectives conclues au Québec, sur une période de quinze ans, est cependant révélatrice d’un découplage entre la concertation sociale qui s’opère à des niveaux centralisés (provincial, sectoriel, régional) et la négociation collective décentralisée au niveau de l’établissement. La mise en évidence de ce décalage est révélatrice d’enjeux importants liés à la capacité des acteurs syndicaux et patronaux du Québec de participer à la modernisation de l’économie de cette province.

By maintaining its level of employment, Quebec seems to have escaped the effects of the economic and financial crisis of 2008-9. In this paper we analyze in-depth the contribution of worker and employer trade unions representatives in safeguarding jobs. Indeed, the employment initiatives which the organizations for social dialogue – exceptional in North America – implemented contributed to avoiding many mass lay-offs. The continued employment for this period must also be viewed within the context of the profound transformation of the economic structure of the province: huge job losses in the manufacturing sector were balanced out by the creation of jobs in the service sector. The content of the over six thousand collective bargaining agreements put in place in Quebec over the past fifteen years was therefore examined during the course of this research and it is apparent that there is a decoupling between centralized social dialogue (at provincial, sector and regional levels) and the collective bargaining occurring at the establishment level. Identifying this gap brings to light important elements, namely those linked to the capacities of representatives of both worker and employer unions in Quebec to participate in the modernization of the province’s economy.

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