L’artisan, son comptable et sa retraite

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28 septembre 2017

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Marine Guichard et al., « L’artisan, son comptable et sa retraite », Travail et emploi, ID : 10.4000/travailemploi.7424


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En complément des constats statistiques de la recherche sur l’accumulation patrimoniale chez les indépendants, l’article vise à contribuer à une compréhension des choix faits par les artisans pour préparer leur retraite. Il prend au sérieux la persistance d’une conception professionnelle de la retraite, fondée sur un souci d’autoprotection de ses vieux jours, qui semble expliquer un niveau de détention patrimoniale des ménages indépendants très supérieur à celui des ménages salariés. Étayée par une enquête qualitative, à la fois circonscrite géographiquement et centrée sur un profil d’artisans du bâtiment établis, l’analyse propose de rendre compte de deux mécanismes observés de « mise au second plan » de la pension versée par le régime social des indépendants (RSI). Cette mise au second plan montre en creux l’importance subjective et objective pour les enquêtés de constituer leur propre retraite. La relation de ces indépendants à leur cabinet comptable sert de fil directeur. L’étude de cette médiation sociale permet en effet de dégager deux dimensions distinctes d’une conception professionnelle de la retraite : l’une attachée à une socialisation au statut d’indépendant par le réalisme comptable ; l’autre liée aux normes d’accomplissement dans le métier et qui autorise les artisans à s’affranchir de ce réalisme en investissant dans la pierre.

Little-known, though engaged from the early 1970s, part of French retirement reforms have concerned the alignment of the social security of self-employed workers with the “general” one of employees. Nowadays, self-employed people contribute to the Pay-As-You-Go (PAYG) system under the same regulatory conditions as private sector employees. Such an alignment is supposed to guarantee them better legal pensions. How has this longstanding institutional change impacted the retirement planning of self-employed, knowing that they commonly stand on their professional and private assets for their standard of living in their elderly years ? By running a qualitative inquiry among building craftsmen aged 50 and over, we show that two mechanisms are likely to continue to reduce the objective and subjective significance of pension rights. First, the so-called Pay-As-You-Go system still actually requires independent workers to set aside provisions to cover the amount of their pension contribution. Under a complex tax and benefit system, this payment requests the assistance of accountants, whose fancy calculations tend to optimize social contribution costs depending on whether or not they are worth their price. Secondly, in a national context of doubts towards the welfare state and its future, independent workers such as building craftsmen remain eager to add a net value to their property assets, with or without the blessing of their accountants.

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