Les mondes dépeuplés de Reïzl Zychlinsky

Fiche du document

Date

25 juillet 2019

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Tsafon

Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1149-6630

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2609-6420

Organisation

OpenEdition

Licences

All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess



Sujets proches Fr

monde univers

Citer ce document

Fleur Kuhn-Kennedy, « Les mondes dépeuplés de Reïzl Zychlinsky », Tsafon, ID : 10.4000/tsafon.1310


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Dans une littérature yiddish qui, traditionnellement, est associée au « féminin », on peut s’intéresser à l’évolution de l’image de la nature – préoccupation elle aussi considérée comme « féminine » – dès lors que les modernismes recomposent le rapport à la langue. L’œuvre de Reïzl Zychlinsky, poétesse reconnue par les introspectionnistes américains sans jamais avoir été affiliée à un quelconque mouvement, permet d’interroger à partir d’une trajectoire singulière la manière dont le passage d’une littérature didactique et collective à une écriture tournée vers l’expression de soi réinvente la relation du sujet avec le monde. Cette poésie dont la publication s’étend sur une bonne partie du XXe siècle (de 1936 à 1996) nous donne à voir un monde où les êtres et les choses s’interpénètrent, dans une représentation animiste qui fait de la nature, l’espace d’une mémoire à la fois permanente et omniprésente. Le lien à la terre, profondément lié à la mère et à la bourgade natale, se dissout petit à petit dans une identification globale au cosmos, où le seul territoire d’appartenance se trouve être l’espace poétique, symbolisé par des « îles » dans lesquelles se réinvente sans cesse le soi de l’auteur.

In Yiddish literature, which is traditionally identified as “feminine”, the evolution of the image of nature – equally considered as a women’s concern – offers an interesting field of study to understand how modernist reinterpretations of language also affect literary motives. Rajzel Zychlinsky’s poems, which won her early recognition from American Introspectionists without her ever joining any particular movement, and which are thus representative of her time while being eminently personal in their form and themes, show how the move from didactic and political literature to the expression of the self rebuilds the individual’s relation to their surrounding world. Her poetry, stretching from 1936 to 1996, through multiple continents and experiences, depicts a world where beings and objects intermingle into an animistic reality, where nature becomes shelter for a transcendent and permanent memory. The relation to earth, deeply associated with the mother and the native shtetl, progressively dissolves in a broader identification with the cosmos: the only territory to which Zychlinsky belongs is thus the poetic space, each poem being an “island” that allows the author’s self to take shape.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en