Between Unsanitized Depiction and ‘Sensory Overload’: The Deliberate Ambiguities of Generation Kill (HBO, 2008)

Fiche du document

Date

9 juin 2016

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

TV/Series

Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2266-0909

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Monica Michlin, « Between Unsanitized Depiction and ‘Sensory Overload’: The Deliberate Ambiguities of Generation Kill (HBO, 2008) », TV/Series, ID : 10.4000/tvseries.1293


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Cet article examine la manière délibérément ambiguë dont Generation Kill représente la guerre, dans une mise en abyme qui oscille entre mise en scène de l’ennui et spectacle de la guerre, entre « surcharge sensorielle » de nature orgasmique et distanciation radicale. Dans sa mobilisation d’allusions à des films de guerre célèbres, et dans son recyclage de stéréotypes et d’archétypes, la série de David Simon semble se contredire sans cesse : la guerre est-elle l’expérience de l’aventure masculine désirable entre toutes, ou l’expérience de l’aliénation, les soldats devant obéir aux ordres au mépris de leur conscience, y compris lorsqu’il s’agit de tuer, à répétition, des civils ? Certains spectateurs et critiques voient dans l’arc que trace le récit un discours éthique, qui nous propose de rejeter la guerre comme spectacle en la dévoilant comme carnage. Mais est-il certain que la dernière scène, dans laquelle les soldats quittent un à un le plateau, à mesure que la vidéo filmée par leur camarade révèle, sous la guerre-comme-aventure, la guerre-comme-boucherie, soit sans ambiguïté ? Ne s’agit-il pas plutôt d’un dispositif esthétique cher à Simon, qui concluait déjà nombre de saisons de The Wire sur ces formes de « démantèlement » réflexif du plateau – d’autant que cette scène « finale » est suivie du discours bravache en voix off d’un Marine qui a ainsi le dernier mot.

This article examines Generation Kill’s deliberately ambiguous discourse on war, as the series stages, in a mise en abyme, armed invasion and the spectacle of war as somewhere between orgasmic excitement and boredom – between “sensory overload” (as one Marine calls it in the last minutes of story) and radical alienation. In its self-reflexive references to famous war films, its recycling of stereotypes and/or archetypes, the series seems to deliberately contradict itself, over and over, as to whether or not war is a desirable all-male adventure or if it is born of training men to be “pit bulls” (1.1) who must obey the chain of command and disregard their conscience when killing civilians. Between the opening sequence and the final one, when the soldiers gather around to watch the war as their buddy has filmed it on videocam, in a mash-up that “recaps” what the series has immersed us in all along, one might see a progression towards a radical critique of war: when images of carnage replace those of war-as-adventure, the soldiers, one by one, desert the “(re-)viewing”, until the set is left bare. But is this truly an ethical and political “turning away” from the horrors of war, or is it merely an aesthetic gesture, that reflexively “dismantles” the set and the series? What, in particular, is one to make of the voice-over by an allegorical Marine that concludes the series’ audio track and thus gives the gung-ho Marine the last word?

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en